Le cerveau n’est pas un muscle, mais quand même…
Lors du Comité des Signataires de décembre 2017, Edouard Philippe, Premier Ministre, a pris l’initiative de créer le Comité des Sages, composé de 12 personnalités calédoniennes reconnues et respectées pour leur capacité à dialoguer sereinement.
La vocation de ce comité est de « surveiller les propos tenus (lors de la campagne), dénoncer les expressions excessives ou blessantes pour la société calédonienne, veiller à ce que soient respectées les valeurs communes du vivre ensemble, afin que la période soit à la hauteur de ce qui doit être transmis aux jeunes générations dans une culture océanienne où la parole a une place centrale ».
Depuis quelques jours nous assistons à une surenchère de propos irresponsables et dangereux (Daniel Goa, Gilbert Tyuienon, Sonia Backès, Nicolas Metzdorf, Virginie Ruffenach).
Le silence du Comité des Sages serait-il révélateur d’une impuissance, d’une lassitude ou d’un phénomène d’accoutumance à des propos excessifs qui seraient devenus la norme ?
A vouloir montrer leurs muscles, certains oublient qu’ils ont un cerveau.
Ce faisant, les élus jouant de la communication à outrance démontrent qu’ils se moquent éperdument des aspirations légitimes des citoyens : avoir de quoi subvenir aux besoins primaires, assurer l’éducation des enfants, prévoir une retraite sereine, bénéficier d’un régime de santé pérenne… tout simplement vivre dans un environnement apaisé. Les sujets de tensions économiques ne manquent pas en ce moment et la raison commanderait de ne pas jouer avec les peurs ou les rêves mais à tenir compte de la réalité et des capacités à s’unir plus qu’à se diviser pour affronter les épreuves.
Lors des prochaines élections provinciales, il faudra construire autrement en s’engageant à bâtir des fondations solides et non pas à vendre des chimères… à crédit !
