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Article CA

Flamme fatale !

A l’image de l’Assemblée Nationale et du groupe parlementaire autour du Président de la République, les loyalistes peinent à obtenir une majorité au Congrès après le départ de l’Eveil Océanien, majorité qui risque définitivement de leur échapper avec un éparpillement des partis aux prochaines provinciales.

Quoi de mieux que d’agiter les peurs et le spectre du “bordel” pour resserrer les rangs et obtenir le temps d’une élection une majorité pour remporter les suffrages. La manifestation du 13 avril, en parallèle de celle de la CCAT, n’a pas d’autre objectif ; elle est vraisemblablement le début d’une succession de marches et de manifestations jusqu’aux prochaines élections. Le dégel est un prétexte pour descendre dans la rue, comme le fût l’augmentation de la taxe sur les carburants et le départ tonitruant du Congrès au motif d’illégitimité.

Mais encore faut-il pour cela d’une part pouvoir montrer que le péril est imminent et d’autre part, en cas de “bordel” être en capacité de calmer le jeu. Or si la police lors du défilé de la CCAT avait dénombré officiellement 6300 personnes, certes, on est loin des 40 000 clamés par les organisateurs de la marche, mais on est tout aussi loin des discours lénifiants des conseillers du pouvoir qui répètent que le FLNKS peine à mobiliser ses troupes et que les jeunes ne suivent pas !

L’étrange silence des représentants de l’Etat et leurs conseillers tranche avec les propos véhéments de leur ancienne collègue dont le mandat était, pour mémoire, la citoyenneté.

Mettre en péril la paix existante et jouer avec le feu pour consolider un pouvoir, est pour le moins dangereux, quand on sait que la menace terroriste occupe déjà les forces de l’ordre. Car aujourd’hui, les flammes que l’on souhaite tous voir briller sont bien celles des J.O et pas celles des barricades.